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Testé pour vous : le « blind yoga »

Comment expérimenter sur le tapis « pratyahara », le retrait des sens ou l’écoute intérieure ? Tout simplement en vivant une séance les yeux bandés, comme le propose Marine Parmentier, dans son studio Mirz-Yoga, à Paris. Retour sur l’expérience pratyahara.

le blind yoga

« On sait à quel point il est très difficile d’être concentré pendant une pratique, explique Marine Parmentier. On se laisse distraire, on regarde la voisine sans s’en apercevoir. Je vous propose donc ce soir de poser un bandeau sur les yeux pour vivre au mieux pratyahara ».

Découverte du blind yoga à Paris

19ème arrondissement de Paris, dans le studio Mirz-Yoga de Marine, nous sommes une petite dizaine d’élèves à avoir eu envie de tenter l’expérience du blind yoga. Assises sur nos tapis, nous écoutons Marine introduire la séance. Elle rappelle ce que sont les huit membres du yoga, tels que définis par les Yoga-Sutras de Patanjali.

Après les yamas, les niyamas, les asanas et le pranayama, vient la jolie notion de pratyahara. Que les sanskritistes traduisent par l’écoute intérieure, ou encore le retrait des sens.

L’expérience du blind yoga

Le cours commence par la respiration alternée Nadi shodana. Puis les postures s’enchaînent dans un yoga de type Vinyasa. La première surprise passée de pratiquer dans le noir total – Marine nous a proposé de fermer les yeux pour éviter encore mieux toute dispersion mentale – les mouvements s’enchaînent.

La pratique requiert une écoute très vigilante des consignes. Celles-ci se doivent d’être précises, de ne pas souffrir la moindre ambiguïté (lever le bras, d’accord, mais à l’horizontale ou à la verticale ?) !

C’est vrai que le bandeau nous invite à tourner le regard à l’intérieur de soi, même s’il n’empêche pas toutes les fluctuations du mental.

Une fois revenus d’un enchaînement de postures, on vient s’asseoir sur les talons. Marine propose de toucher le tapis, de repérer la position de notre corps dans l’espace. Bonne idée ! Cela me permet de me replacer : j’aurais juré être dans l’axe du tapis alors que je me découvre de travers ! Rien de grave, mais il est toujours intéressant de comparer la sensation que l’on a de son corps, et tel qu’il est en réalité.

Attentives à nos sensations et aux consignes de Marine, nous sommes dans le silence et dans notre pratique. Jusqu’à ce que je perde tout repère, ne connaissant pas la posture dont il est question et n’ayant pas bien entendu la voix de Marine. Celle-ci s’approche et me corrige avec douceur.

Même en étant perdue, même en vivant un équilibre qui menace de s’écrouler à tout instant, l’expérience est intéressante car elle est surprenante et ludique et nous oblige à revenir sans arrêt au corps et à ses sensations.

Or le yoga ne nous invite-t-il pas à accepter d’être surpris et à accueillir Samtosha, le contentement ?

Article publié dans Esprit Yoga – Magazine 43 (version papierversion numérique)
Inspiré de l’article d’Anne Ulpat

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